Avez-vous déjà pénétré dans un bloc opératoire, un laboratoire d’analyse biomédicale ou une usine pharmaceutique ? La blancheur et la propreté des lieux sont particulièrement frappants. De même, il vous aurait sans doute été exigé d’enfiler des combinaisons de protection, des charlottes et des gants, avant d’entrer. Il se pourrait même que vous ayez reçu l’ordre de ne toucher à rien. Toutes ces précautions s’expliquent par la sensibilité de ces lieux, couramment appelés salles blanches ou encore salles propres (lorsqu’elles respectent la règlementation EN ISO 14644).
Définition d’une salle blanche ou salle propre
L’installation d’une salle blanche ou salle propre vise à assainir l’environnement d’une pièce et à éviter l’empoussièrement et la propagation de bactéries ou germes. La salle blanche constitue un local dans lequel la concentration des particules en suspension dans l’air est contrôlée, et se situe généralement en deçà de la moyenne.
Elle est construite et équipée de façon à réduire totalement l’introduction, la production et la rétention des particules à l’intérieur de la pièce. Dans une salle blanche, la température, l’humidité et la pression font également l’objet d’un contrôle particulier en fonction de paramètres rigoureux.
La salle blanche est conçue de sorte à garantir la pureté de l’air ou de l’atmosphère. Elle permet de minimiser la présence de fumées, de microbes, de spores et d’autres agents infectieux, susceptibles d’altérer les substances et composants qui y sont manipulés. Un système de ventilation et de filtration de la qualité de l’air permet notamment de maîtriser la génération de particules dans les salles blanches, selon des règles de sécurité strictes.
Suivant la quantité de particules acceptée par unité de volume, les salles blanches sont classifiées. Il existe donc plusieurs types de salles blanches : ISO 1, ISO 2, ISO 3, ISO 4, ISO 5, ISO 6, ISO 7, ISO 8, etc.
Dans quels milieux trouve-t-on des salles blanches ?
Les salles blanches sont présentes dans tous les milieux requérant un contrôle permanent de l’air. Dans un centre de fabrication de médicaments ou de recherche médicale par exemple, la mise en place d’une salle blanche, respectant les normes de production pharmaceutique, est indispensable.
Elle permet de maîtriser l’empoussièrement à chacune des étapes du processus de production. De même, l’aménagement d’une salle propre est impératif pour la préparation, en laboratoire, de tissus thérapeutiques tels que des os de donneurs destinés à des personnes malades.
Les salles blanches sont aussi présentes dans les hôpitaux ou établissements de santé en général. Elles sont obligatoires dans l’industrie agroalimentaire et plus particulièrement dans les salles de tranchage (filets de poisson, filets de viande, etc.). Les salles propres se rencontrent également dans le milieu aérospatial. Vous pourrez en observer dans des documentaires réalisés sur la NASA. Vous retrouverez aussi des salles propres dans les milieux de la recherche scientifique et de la fabrication micro-électronique.
Comment est contrôlée la contamination de l’air en salle blanche ?
Le contrôle de la contamination microbiologique de l’air s’effectue grâce à certains équipements. Il s’agit, entre autres, des compteurs de particules (mobiles et fixes) et des collecteurs de germes (mobiles et fixes).
L’usage de photomètres portables, de générateurs d’aérosol à chaud et à froid, ainsi que de testeurs de masques, peut aussi être nécessaire. Un analyseur de la qualité de l’air, un micro-manomètre et un transmetteur de vitesse d’air, aident également à contrôler l’air en salle blanche et à mettre en œuvre des méthodes d’essai.