L’Europe, c’est bien sûr un continent géographique qui va de l’Oural à l’Océan Atlantique et du détroit de Gibraltar jusqu’aux terres méridionales de Scandinavie. Mais l’Europe, c’est aussi et surtout une communauté d’états qui tentent depuis bien des années de construire une collaboration économique fluide et une cohérence politique précise. Voyons donc ensemble les caractéristiques de la zone de libre-échange européenne, pilier du commerce continental.
Définition de la zone de libre-échange
Une zone de libre-échange est par définition un espace constitué d’états membres, entre lesquels les droits de douane sont supprimés. Par ailleurs, il ne peut exister de restrictions quant aux quantités de marchandises qui traversent les frontières dans une telle zone. Une zone de libre-échange peut être modulée en fonction des politiques menées au sein du groupe. Le traité de Rome, comme nous le rappelle le site https://www.parlorama.eu/le-traite-de-rome/, a notamment créé une zone de libre-échange de type union douanière dans les six pays membres de la Communauté Économique Européenne d’alors.
Le Traité de Rome a par ailleurs mis en place un tarif douanier extérieur commun pour les importations en provenance de pays non membres de la CEE, remplaçant ainsi les tarifs précédents des différents états. Plus tard, différentes actions comme la signature des accords de Schengen, mais aussi l’harmonisation des normes sur certains produits ont fait de la zone de libre-échange européenne ce que l’on appelle une union économique.
Les origines de la zone de libre-échange européenne
La création de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier en 1951, puis celle de la Communauté Économique Européenne 6 ans plus tard ont lancé le processus d’intégration des économies sur le continent. Mais la naissance de la zone de libre-échange européenne est plus précisément marquée par la formation en 1960 de l’AELE, Association de Européenne de Libre-échange.
Appelée EFTA en anglais, cette association a vu son nombre de membres plusieurs fois élargi jusqu’en 1991. Mais elle a également perdu certains d’entre eux, à mesure qu’ils s’engageaient sous la bannière de l’Union Européenne. En 1994, l’Espace Économique Européen viendra compléter le dispositif, notamment pour approfondir les relations entre l’Union Européenne et certains états membres de l’AELE comme la Norvège ou l’Islande.
La zone de libre-échange européenne, prélude à l’intégration politique
La suppression des droits de douane et la fin des restrictions quantitatives en matière de transport international de marchandises a constitué l’un des premiers jalons de la construction européenne. Pour les Pères de l’Europe, il n’aurait jamais été possible de ne serait-ce qu’envisager une union politique sans d’abord interconnecter les pays entre eux par des liens économiques.
La zone de libre-échange européenne est donc le ciment des relations intercontinentales. Sans elle, nous serions peut-être retombés bien plus tôt dans la guerre et dans la barbarie. L’indice des ventes est donc assurément un critère éminemment important quand il s’agit de surveiller la démocratie et la sécurité en Europe. De là à penser que plus de libéralisme économique assurerait plus de stabilité à l’édifice européen, il y a un pas important que nous ne saurions franchir.