De nombreuses entreprises tendent à fermer les yeux sur les risques psychosociaux. Pourtant, ces derniers provoquent bel et bien des conséquences désastreuses, aussi bien pour les employés, que pour l’entreprise en elle-même. Il n’est donc pas étonnant de voir plusieurs d’entre elles déployer des efforts pour mettre en place des mesures de prévention contre ces risques.
Quelles sont les différentes formes de RPS ?
Les risques psychosociaux, appelés aussi RPS, constituent l’ensemble des risques dans la vie professionnelle, qui portent atteinte à la santé physique ou et mentale d’un salarié. Ils ont un réel impact sur le fonctionnement d’une entreprise, et sur l’entreprise en elle-même, étant donné qu’ils sont susceptibles de mettre les employés dans un état où ils ne peuvent exécuter leur travail de manière efficace. Ils peuvent donc être une menace pour l’entreprise, et la mener à sa perte. Ainsi, les RPS sont reconnus et figurent parmi les maladies qui provoquent la pénibilité et usure professionnelle, et altèrent la santé des travailleurs. En raison de leurs formes variées, il n’est toutefois pas toujours évident de reconnaître les risques psychosociaux.
Il existe de nombreuses formes de risques psychosociaux, qui nécessitent de développer des méthodologies d’intervention. Il y a d’abord le stress aigu ou chronique, qui peut être aggravé et atteindre un point alarmant, suite à une charge de travail trop importante comparée aux capacités de l’employé, ou un environnement de travail inadapté. Il peut avoir des conséquences psychologiques graves sur une personne. Il y a aussi le burn-out, ou l’épuisement professionnel. Il s’agit d’un trouble dépressif grave, où le salarié épuisé physiquement, moralement et intellectuellement subit une profonde détresse, et ne trouve plus de sens à son travail. On retrouve aussi le harcèlement et les agressions, qui peuvent être moraux, physiques ou sexuels. Les trois contribuent au burn-out, au stress et mènent à la dépression.
Quelles sont les possibilités de prévention des risques psychosociaux ?
La prévention des RPS passe par un long processus mené par l’entreprise, aussi bien en interne qu’à l’externe. En général, on distingue trois niveaux de prévention. Il y a la prévention dite primaire, qui consiste à améliorer les conditions de travail des collaborateurs en interne, qui sont le milieu dans lequel ils ont l’occasion d’interagir. Cela contribue ainsi à minimiser leur exposition aux risques et à leur fournir un accompagnement de transformations psychosociales. Cette forme de prévention fait appel à une amélioration dans les méthodes organisationnelles, comme la gestion des équipes (management), l’attribution des missions, la détermination des objectifs de chacun, etc.
Le manager joue dans ce cas un rôle central, tant dans la gestion de l’équipe que dans la structuration du travail. La prévention secondaire regroupe les actions visant à minimiser les impacts des risques sur la santé des collaborateurs. Cela consiste à les accompagner pour les aider à mieux contrôler les situations dites à risque, à travers l’organisation de formations de gestion du stress et des situations de crise. La prévention tertiaire renvoie à des actions curatives, après que le dommage ait eu lieu. De manière à limiter les conséquences sur les collaborateurs, cela se traduit par la mise en place d’une cellule psychologique pour évaluer le ressenti des salariés.